Restez connectés avec nous

Club

Et si on arrêtait avec ce 4-3-3 ?

Nouveau match, nouvelle contre-performance de la part de Rudi Garcia et de son équipe. On peut critiquer l’arbitre, le coaching de Garcia ou encore certains joueurs, mais le problème peut aussi venir d’un élément bien plus fondateur que tout cela : le schéma tactique.

C’est la patte de Rudi Garcia, sa sacro-sainte marque de fabrique : le 4-3-3. Un schéma de jeu simple en apparence, avec 3 milieux défensifs, un 6 et deux 8. Plus haut sur le terrain, les deux ailiers doivent être capable de rentrer dans la surface pour laisser les latéraux monter sur le terrain et dédoubler sur les ailes. Enfin, l’attaquant, seul dans l’axe, doit pouvoir jouer son rôle de pivot, en gardant les longs ballons, protégeant les montées des ailiers et étant un point de fixation pour ses coéquipiers.

A première vue, ce schéma peut très bien convenir à cet effectif marseillais. D’abord Gomis, le seul attaquant de l’effectif, à toujours jouer le rôle de pivot dans ses équipes. Ensuite les milieux se fondent dans ce 4-3-3, Lopez, Sanson, Vainqueur et Zambo Anguissa pouvant jouer à la fois 6 et 8. Mais alors, d’où vient le problème ?

Publicités

Un entraîneur pas tout à fait irréprochable

Le bloc équipe. Voilà le soucis principal de cet Olympique de Marseille. Les joueurs ne défendent pas ensemble, ils ne pressent pas ensemble, les attaques sont désorganisées et des éléments censés être d’une justesse technique et d’une intelligence de jeu déconcertantes ne parviennent pas à se trouver aussi facilement qu’ils le devraient. Il suffit de voir les relances lorsqu’elles partent depuis la défense : les centraux multiplient les passes entre eux sans jamais progresser réellement. A ces moments là, Garcia devraient mettre en place un système permettant une relance courte et efficace. Mais les joueurs restent statiques, ne dédoublent pas. Parfois Vainqueur essaye bien de redescendre d’un cran, mais rien n’y fait, une fois qu’il a la balle dans les pieds, aucune solution ne s’offre à lui. Et l’équipe continue à jouer de manière très latérale avant de se décider à… balancer le ballon loin devant.

 

111

Les flèches bleues désignent les mouvements qu’ont fait les Marseillais sur cette action. Les flèches noires le circuit des passes réalisées par les joueurs. Enfin, la zone jaune montre tout l’espace inutilisé par les joueurs de Garcia et où sont concentrés les Lillois !

 

Ce qui étonne le plus, c’est que l’excuse du niveau des joueurs ne fonctionne plus. Grégory Sertic, censée résoudre les défaillances à la relance, est la recrue de Garcia, il s’agit de son choix. Les limites de l’ancien Bordelais incubent donc à l’entraîneur. En fait, dans cet effectif, on n’a comme l’impression que seul Sakai et Anguissa ont progressé ! Lopez  n’a plus la simplicité et l’efficacité de ses débuts. Les adversaires lisent maintenant son jeu, et Garcia n’a pas été capable de faire évoluer son jeune joueur. Le Lopez d’aujourd’hui est le même que celui d’il y a 5 mois, au mois de novembre. Rien n’a changé. Idem pour un Sanson qui est au même niveau que lorsqu’il était encore à Montpellier. Avec un mercato à 40M€ et des joueurs aussi intelligent sur le terrain, les supporters étaient en droit de s’attendre à un jeu plus léché.

 

L’incompréhension Payet

Enfin, difficile de se dire que le joueur le plus cher de l’histoire de l’Olympique de Marseille ne joue pas au poste où il est le plus à l’aise. Payet est cantonné à son couloir gauche. Alors oui, c’est là où il fait sa saison en double-double dans le Lille de Garcia (12 buts et 12 passes décisives). Mais depuis cette époque, le jeu du Réunionnais a évolué. Sa liberté gagné sous Bielsa en font un élément décisive et incontournable dans… le coeur du jeu. Aujourd’hui, aucun joueur n’a le niveau, la vista et la technique pour prendre le jeu olympien à son compte. Lopez et Sanson essaient bien par à coups, mais c’est bien insuffisant à l’échelle d’un match entier. Payet doit récupérer sa place de numéro 10, juste derrière l’attaquant. Surtout qu’il a gommé la seule limite qu’il avait encore sous Bielsa : son apport défensif.

Le jeu devrait donc se tourner autour d’un 4-2-3-1. Dans cette nouvelle forme, Garcia disposerait de 3 joueurs pour les 2 postes du milieu : Vainqueur, Sanson et Zambo. Ces 3 joueurs garantiraient une présence physique et athlétique tout le long du match. Pour le poste de 10, Payet et Lopes se concurrenceraient. Ce dernier défend peu et mal. En poste de meneur de jeu, il devra accomplir moins de travail défensif et se concentrera sur ce qu’il sait faire de mieux, créer de l’espace par ses passes et distribuer le jeu. Sur les ailes, seront alors en concurrence Thauvin, Cabella, Njie et Sarr. A noter que Payet et Sanson peuvent occuper ce flan gauche pour permettre à Lopes de rentrer en jeu s’il est remplaçant. Enfin, Gomis, Njie et Cabella se partageront le poste de numéro de 10.

 

Pafait

 

Le but de ce schéma est simple : occuper parfaitement et totalement le terrain tout en mettant chaque joueur là où il est le plus performant. Il est encore trop tôt pour remettre en cause Rudi Garcia. Il n’a pas choisi cette équipe et en fait ce qu’il peut. Mais on peut dire la même chose d’un Passi qui lui a donné une leçon tactique lors de la dernière journée de Ligue 1, d’un Conceicao qui l’a totalement ridiculisé ou encore d’un Dijon qui lui en a fait voir de toutes les couleurs avec un équipe bien plus faible que son groupe. Avoir des principes de jeu, c’est bien. S’y complaire quand il évident qu’ils ne fonctionnent pas, c’est bien plus problématique.

 

 

 

Publicités





Vidéos football qui pourraient vous intéresser


Fil d'actualité

Articles les plus populaires

More in Club